Prix Goncourt 1916, LE FEU décrit avec un réalisme cru et un antimilitarisme militant la vie et la mort dans l’horreur des tranchées.
Avant 1914, Henri Barbusse (1873-1935) avait déjà acquis une certaine notoriété, notamment grâce à un recueil poétique (« Pleureuses », 1895) et à deux romans, « Les Suppliants » (1903) et « L’Enfer » (1908). En décembre 1914 (à l’âge de 41 ans), Barbusse s’engage, en dépit de graves problèmes pulmonaires, dans l’infanterie et participe jusqu’en 1916 aux combats avant d’être évacué pour blessure, puis réformé. Au cours de ses deux ans de présence sur le front (de décembre 1914 à novembre 1915), il note jour après jour ses propres faits et gestes et ceux de ses camarades. Une matière première qui alimentera le récit aussi horrifiant qu’émouvant qui assurera à son auteur une renommée mondiale. Dès sa parution, « Le Feu » fut traduit en anglais (sous le titre « Under Fire »)
par le journaliste anglais William Fitzwater WRAY (1867-1938).